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Luc Bruder voit le jour le 14 novembre 1955 à Montbéliard. Formé à l'INF Vichy, devenu joueur professionnel à Sochaux (1975-77) puis à Besançon (1977-86) avec qui il affronte d'ailleurs les Verts en Coupe de France, il choisit très rapidement la voie de la formation. C’est en effet en 1982, à l’âge de 27 ans, qu’il assume ses premières responsabilités dans ce domaine en prenant la direction du centre de formation de son club de Besançon, alors en D2.Malgré le dépôt de bilan du club doubiste, Luc Bruder continue à exercer ses talents dans le domaine de la formation après l'arrêt de sa carrière sportive en 1986. A Toulon d’abord, puis au Matra Racing, à Sochaux et enfin au Havre pendant 9 ans (de 1996 à 2005). Ses passages dans ces centres de formation coïncident avec l’émergence de générations dorées. On peut citer à son palmarès William Gallas, Stéphane Porato, Bruno Cheyrou (Matra Racing), Pierre-Alain Frau, Franck Silvestre, Danijel Ljuboja, El-Hadji Diouf, Camel Meriem, Benoit Pedretti (Sochaux), Mamadou Niang, Anthony Le Tallec, Florent Sinama-Pongolle, Steve Mandanda, Dimitri Payet, Franck Tabanou, Jean-Alain Boumsong, Lassana Diarra (Le Havre): autant de joueurs de haut niveau sortis sous la houlette de Luc Bruder. Il devient au fil des ans une référence et prend même des responsabilités au sein de l’UNECATEF, en l'occurence la gestion des problèmes liés aux centres de formation.
Son arrivée dans le Forez à l’été 2005 est en grande partie due à la volonté d’Elie Baup de redynamiser le centre de formation de l’ASSE: "Luc a consacré toute sa vie à la formation. C’est quelqu’un du métier. Il a fait du très bon boulot à Sochaux et plus récemment au Havre. Il a le charisme, l’expérience et la rigueur nécessaires pour ce profil de poste". Son discours est d'ailleurs en phase avec la Direction: "Je n’ai pas envie de devenir fonctionnaire. Il y a une multitude de projets à mettre en place et à développer à l’ASSE et c’est vrai que c’est très excitant. Je mets les pieds dans un club où nous avons tous la même vision des choses et à partir du moment où il existe une vraie osmose entre la politique sportive du club et les actions qui s’y rattachent, j’adhère totalement".
Outre l’apport régulier de joueurs au groupe professionnel, ses objectifs sont de faire monter le centre en catégorie 1 au plus tard en 2008, d’assurer un meilleur suivi de la scolarité des jeunes pensionnaires du centre de formation ainsi que de veiller à leur bon équilibre en encadrant leur temps libre. Si le Centre de Formation se classera rapidement en Catégorie 1 Classe A (18e de France en 2008), le reste du bilan de Bruder sera particulièrement contrasté.
En effet, Luc Bruder permet l'éclosion de nouveaux talents stéphanois en finalisant la formation de Bafetimbi Gomis puis en favorisant l'émergence d'Emmanuel Rivière tout en intégrant Josuha Guilavogui et Faouzi Ghoulam au centre de formation. Néanmoins, le directeur du Centre de formation stéphanois exige une certaine discipline qui rompt avec les standards en vigueur à l'Étrat et commence à faire grincer quelques dents. Même si personne ne lui en fait le reproche à ce moment-là, il passe néanmoins totalement à côté du prodige Javier Pastore qui lui est proposé par le club argentin de Talleres de Cordoba pour une bouchée de pain et qu'il remercie après une semaine de supervision.
Mais surtout, deux erreurs administratives sont commises sous sa responsabilité lors de l'année 2007.
En premier lieu, lors d'un match de CFA contre Saint-Priest, le Colombien Freddy Guarin est aligné alors qu'il n'était pas qualifié. La réserve de l'ASSE perd 3 points au classement, un coup dur qui le fragilise mais c'est surtout le 14 janvier 2007 que se scelle son destin en vert.
Ce jour-là, l'ASSE affronte le FC Sochaux pour le compte des 64e de finale de la Coupe Gambardella. Les Verts l'emportent 2-0 grâce à des buts de Rivière et Lecomte. Or, les dirigeants doubistes déposent une réclamation dans la foulée car deux joueurs stéphanois avaient évolué la veille en CFA, ce qui est interdit par le règlement de la Gambardella. L'ASSE est éliminé sur tapis vert sur le score de 3-0. Pendant que les Sochaliens continuent leurs parcours qui les verra soulever le trophée au Stade de France, la honte s'abat sur le centre de formation et son directeur Luc Bruder.
Le 15 juin 2007, il est remplacé par Alain Blachon et occupe alors un poste administratif obscur en tant que "Responsable du Centre de Formation". Le 3 juin 2008, après une saison au placard, il quitte l'ASSE et rejoint dans la foulée le Toulouse FC. Personne n'occupera le fauteuil qu'il vient de laisser vacant.
Sa période toulousaine durera 4 ans. D'abord responsable technique du centre de formation du TFC puis entraîneur des U17, il devient par la suite coordinateur de la formation toulousaine jusqu'à son départ en avril 2012: "C'est un bilan qui pour moi est forcément positif. J'ai initié avec toute l'équipe un projet que l'on a su développé au quotidien qui va de la formation, de la préformation jusqu'à l'école de foot avec toutes ses composantes et c'est vrai qu'au final, je suis très satisfait du travail que j'ai accompli et j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à le faire. (...) Mon départ est une décision de la direction sportive du club qui souhaite passer à autre chose."
En parallèle, Luc est désigné par l'UNECATEF en 2011 comme représentant au Conseil d'Administration de la LFP en lieu et place de Joël Muller et effectue quelques missions d'audit et de formations techniques et République Démocratique du Congo pour le compte du Tout-Puissant Mazembé.
Après une année sabbatique pour digérer la fin de son aventure dans la Ville Rose, Luc Bruder trouve une nouvelle vocation à l'été 2013 en rejoignant... l’AS FAR, le club des Forces Armées Royales, à Rabat, au Maroc avec pour mission de structurer le club au niveau de la formation des jeunes. Il y reste 3 ans avant de s'engager à l'académie Mohammed VI à Salé, tout près, soit l'équivalent de Clairefontaine au pays du Couchant Lointain.
Et puis, comme il l'avait maintes promis, une fois sa retraite atteinte, Luc Bruder revient au bercail et est nommé au conseil d'administration du Racing Besançon, son club de coeur en Nationale 2. Il y développe depuis une stratégie globale destinée à ramener le club doubiste au plus haut du football français, comme à ses plus belles heures en D2: “Le puzzle prend forme au Racing Besançon. Et on a bien compris que l’équipe première est accompagnée d’un véritable plan de développement du club. En un an les fondations ont été coulées, l’avenir est en marche et cela se fera pas à pas..."